Illustration Littérature Arts-graphiques

Jean Chauvelot

Haute-Marne

Présentation des artistes

Jean Chauvelot
France

Masque caillou

Jean Chauvelot est né à Donjeux en Haute-Marne le 29 mars 1988. Il a vécu pendant dix ans à Metz, ville pour laquelle il conserve un amour intact. Il vit et travaille à Paris depuis peu. Il a de tout petits poumons et le souffle court, s’alimente mal, parle trop, et a mal aux articulations quand il fait humide. Entre parler, boire et manger, il raconte des histoires avec des images, principalement sous la forme de bandes dessinées. En 2017 parait Highway to Love aux éditions Casterman, qu’il a co-écrit avec la dessinatrice Zoé Thouron. Il a dessiné la websérie Dawaland, co-réalisée avec Jean-Baptiste Saurel, pour Arte Creative.

Depuis mars 2020, il publie quotidiennement la saga bédéistico-métaphysique CHOU BI DOU OUAH, et rêve de devenir influenceur sur les réseaux sociaux bien qu’il boycotte Amazon évidemment.
© https://www.rouquemoute-editions.fr/auteur/jean-chauvelot/

Projet

66 jours dans le 52

« Moi, ça fait depuis 2018 que je travaillais sur un projet de bande dessinée qui s’appelle Mobylettes, un projet que malgré une bourse de soutien à l’écriture par la région Grand Est, je ne suis pas parvenu à achever. Aucun éditeur n’en a voulu. Et le projet a pris la poussière dans un tiroir. J’avais écris Mobylettes à partir des souvenirs - ou plutôt des fantasmes - que je conservais de mon adolescence. Disons plutôt, d’une adolescence mieux que la mienne, plus pittoresque. Mobylette c’est un peu l’histoire de l’adolescence que j’aurais bien voulu avoir, avec son lot d’émois et d’aventures saupoudrées de mythes et légendes pop et rurales, de jeunes humains qui se construisent sur fond d’infrastructures en chantier - en ruine.
Mobylettes c’était l’occasion pour moi de substituer à mon adolescence dénuée d’intérêt et remplie d’ennui une épopée une adolescence fantasque et fantastique, picaresque et impertinente, une histoire de désir jamais assouvi, de nécessité de substituer des histoires au monde, des personnages au gens, de parler de construction prépubère sur fond de territoire en ruine, ou comment espérer devenir un jour un adulte quand toutes celles et ceux qui nous entourent semblent avoir lâché l’affaire, ce genre de chose.

J’ai saisi l’opportunité Fabrique Grand Est de cette façon-là : quel meilleur environnement que la proximité de bons jeunes de nos jours pour me relancer dans l’écriture de mon projet au contact du réel ? Afin de ne pas trop sombrer dans mon dans mon propre fantasme et dans mes propres travers d’adulte qui cherche à réécrire son histoire, déconnecté de ce que l’adolescence fut pour moi, et de ce qu’elle est pour les vrais jeunes de maintenant.

Je me suis dit « embarque les bon.ne.s jeunes dans Mobylettes, pille leur fraicheur, leurs idées, leurs fantasmes, leurs secrets et petits mensonges, pousse le curseur à FOND et écris un chef-d’oeuvre. »

Mais finalement rien ne s’est passé comme prévu.
J’ai menti.
J’ai menti sur toute la ligne sauf au moment où j’ai dit que j’allais mentir tout le temps.  »

© Jean Chauvelot

Retour en images